Guide de Savigny : Les pierres nous racontent

Au-delà du dépliant et des audioguides Elisabeth Plattard, Alain Perrot, Jean-Marc Poulard et Bernard Moinecourt ont réalisé un nouveau Arborosa « circuit » appelé : « Savigny les pierres nous racontent », en vente à la boulangerie de Savigny et bientôt au Clos de l’Abbaye.

Devant les difficultés à mettre à disposition des lecteurs individuels (à cause des mesures sanitaires en vigueur), ces commentaires enregistrés sont désormais accessibles grâce à l’installation de QR codes dans le village, à écouter depuis un smartphone (emplacements sur le plan ci-dessous).

Aujourd’hui comme demain, l’enjeu numéro un du patrimoine de Savigny reste la transmission de notre  bien commun aux générations qui nous succèderont.

Diaporama

De l'origine de Savigny à nos jours

abbayeL’histoire de Savigny est indissociable de celle de l’abbaye. Situé au cœur des Monts du Lyonnais, Savigny est constitué d’un centre ancien et de lotissements périphériques en cours d’évolution. Le centre ancien comporte l'îlot de l’abbaye, qui correspond à l’emplacement du monastère, ainsi que le bourg abbatial. Malgré la pauvreté apparente des vestiges, l’abbaye a laissé une empreinte très visible au sein du village.

Histoire de l'Abbaye Saint-Martin de Savigny

vue villageLes origines du monastère bénédictin Saint Martin sont obscures : une légende ferait remonter sa fondation au VIe siècle. En tout cas, un acte de 819 atteste de son existence dès l’époque carolingienne. Après les incursions hongroises de la première moitié du Xe siècle, la puissance spirituelle et temporelle de l’abbaye s’affermit pour atteindre son apogée aux XIe-XIIe siècles. A cette époque plusieurs abbés embellissent le monastère et son église (nombreuses pièces sculptées visibles au musée) et installent leur autorité sur un territoire important : une partie des monts de Tarare et la vallée de la Brévenne, ainsi que des possessions dans l’actuel département de la Loire, dans les diocèses de Saintes, Die, Genève et Lausanne. Placée à la charnière du Lyonnais, du Beaujolais et du Forez, l’abbaye dut faire face aux ambitions du comte de Forez, du sire de Beaujeu et de l’archevêque de Lyon. Pour assurer sa défense elle fit construire des forteresses à Montrottier, L’Arbresle, Sain Bel et Saint Romain de Popey. Son déclin économique et spirituel s’amorça dès la fin du moyen âge lorsqu’elle fut confrontée, comme la plupart des monastères, aux troubles qui amenèrent la fin du monarchisme en Europe (problèmes économiques, apparition de bandes de pillards, conflits avec l’église, raids des Huguenots, relâchement de la règle religieuse…). Il ne restait plus que 2 ou 3 moines sur les lieux lorsqu’en 1779-1780, le roi Louis XVI, d’une part et le pape Pie VI, d’autre part, autorisèrent la suppression définitive de l’abbaye. Une vingtaine d’années plus tard, presque tous les bâtiments ecclésiastiques furent détruits. Seules subsistèrent la Tour de l’Horloge et quelques maisons des dignitaires de l’abbaye que l’on peut encore voir aujourd’hui.

Un blason

Blason de Savigny


Le blason de Savigny était l'emblème des armes de l'abbaye de Savigny.

Ce composé héraldique est fait "sur fond d'azur,

une main d'argent sortie d'un froc,

tenant une crosse d'or en pal"